Les isotopes du Pb

Méthode U-Th-Pb

Le Plomb (Pb, numéro atomique 82) est constitué à l’état naturel de quatre isotopes stables 204Pb (le seul non radiogénique), 206Pb, 207Pb et 208Pb.

Le plomb a ceci de particulier qu'il est l'aboutissement des trois chaînes de désintégration radioactives présentes dans la nature : le 208Pb (majoritaire) est le produit de désintégration ultime, stable, du thorium (232Th), le 206Pb est celui de l'uranium 238 (238U), et le 207Pb est celui de l'uranium 235 (235U). Les quantités relatives des différents isotopes stables du plomb ont donc évolué au cours du temps.

Comme pour le Sr, le Nd et l’Hf, la mesure des isotopes du Pb (206Pb/204Pb, 207Pb/204Pb et 208Pb/204Pb) est très utilisée en géologie pour tracer l’évolution de la composition du manteau terrestre ou l’évolution crustale.

Cependant, les isotopes du Pb sont aussi très utiles en archéologie afin de comprendre et retracer les échanges et pratiques commerciales mais aussi sur l’artisanat des métaux depuis leur site minier d’extraction jusqu’aux produits finis retrouvés lors des fouilles.

De même les isotopes du Pb peuvent être utilisés pour retracer l’origine de pollutions liées à des hydrocarbures, peintures, ancien sites de stockages de déchets ou minier.

Enfin, ces traceurs sont utilisés pas la police scientifique pour, par exemple, étudier l’origine des balles ou des morceaux de verre sur des scènes de crimes ou encore identifier l’origine de restes humains.